MALÈNE LELOUP
Présentation
J’ai eu la chance…
J’ai eu la chance d’avoir pour professeur d’aquarelle Henri Lindegaard, peintre et pasteur cévenol.
Je lui dois l’essentiel de ma formation au cours de stages qu’il animait dans son mas à Mialet dans le Gard. La base de ma recherche pour aborder l’aquarelle est largement inspirée de son enseignement.
Ce sont parfois des détails qui séduisent le peintre, minuscules, invisibles pour d’autres…qui sont là pour dire son attrait et son enthousiasme devant la beauté du monde dans lequel nous vivons.
Partager mon temps entre la Bretagne où nous habitons maintenant et la Provence où j’ai la chance de pouvoir revenir 2 mois l’hiver permet au regard de redécouvrir ce qui était devenu habituel, lui permet de se renouveler.
Les couleurs et les lumières ne sont pas les mêmes, les sujets non plus et cette grande variété permet d’évoluer pas à pas Il faut donc laisser les choses se faire en soi tranquillement, ne pas presser le temps ne pas penser mais laisser faire à son propre rythme…
Il y a la technique bien-sûr, comme une bouée de sauvetage, un certain savoir-faire qui lui aussi demande du temps et que progressivement on transforme, on s’approprie, on adapte à ce que l’on est.
La peinture crée des liens : une relation se crée entre le paysage et moi.
Je ne le vois plus de la même façon une fois que je l’ai peint un jour ; il devient plus qu’un simple souvenir. C’est comme une histoire commune, un échange de dons.
Nous avons passé du temps ensemble et de ce temps, est née la peinture. Une connivence se crée comme avec une maison que l’on a habitée.
L’aquarelle est une peinture vivante. Tant qu’une surface n’est pas sèche, elle bouge, elle vit. Rien n’est sûr. Elle se comporte un peu comme elle en a envie et ce n’est pas rien !
Et puis, il y a cette image qui, tranquillement, pas à pas, naît sous vos yeux.
C’est moi qui la construit mais il y a toujours des imprévus – c’est toujours une surprise !
Comme dans la vie.